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  • Les salariés sont de droit privé mais exercent une mission de service public qui, depuis la loi de 2021, fait l’objet d’une extension de principe de laïcité.

    En gros quand ton budget de fonctionnement dépend de l’Etat (= subventions), ben tu appliques les principes de laïcité. T’es privé au sens association (non lucratif) mais public dans tes missions, donc t’as le même régime de laïcité.

    Dans la situation de l’article je pense qu’on est pas au courant de tout, si t’en viens de ce type de structure à marquer noir sur blanc dans le fonctionnement de l’association un tel principe c’est qu’il y a un précédent derrière. Le truc c’est qu’on saura jamais lequel. Reste que la direction est fondée dans la mise en oeuvre de ce principe de laïcité pour ses salariés.

    La discrimination porte sur une inégalité liée à ta confession, ton genre etc… Ici tu refuses pas une personne musulmane, tu refuses une personne qui ne veut pas appliquer un principe de laïcité. Enlever le voile n’empêche pas d’être musulmane. En revanche en l’espèce la mise en place semble brutale d’autant plus qu’elles étaient présentes depuis 3 ans et qu’aucune pédagogie semble avoir été mise en place (module de formation, explication préalables etc), c’est plus sur ce côté que le bordel est contestable jpense.



  • Si t’es TS bénévole tu sais qu’on parle souvent d’inconditionnalité de l’accueil comme condition minimale pour exercer. La condition de mérite est éminemment morale et n’a pas sa place dans les structures. C’est limite à la charge de l’Etat que de déterminer au sens d’un intérêt général en lien avec un contrat républicain le fait de devoir mériter quelque chose ou pas.

    Tu parles de réalité de terrain mais tu mélanges pour moi des trucs fondamentaux, la mise en danger des collègues, l’absence de continuité de l’aide etc provoqués par des comportements incompatibles avec les lieux ce n’est pas une question de mérite mais de respect, ce n’est pas pareil.

    Un lieu a une charte de fonctionnement qui ne vise pas à récompenser une personne méritante, mais simplement a fonctionner.

    Sinon on part effectivement sur des considérations du bon pauvre et du mauvais pauvre, du bon migrant et du mauvais migrant et autre prescription manichéenne et morale qui n’ont plus leur place depuis la fin de la Charité ou encore dans la bouche du RN.





  • Tu as plusieurs interlocuteurs et donc plusieurs conversations qui ne sont forcément poreuses entre elles.

    La question migratoire en France n’est pas une question de contribuable, de calcul coût rentabilité. C’est un fait social avec différentes implications qui ne sont pas mesurables entre elles. Quid d’un intérêt démographique, de la répercussion sur l’emploi non spécialisé.

    Dire notre générosité c’est aussi dire qu’on est généreux. Par rapport à qui quand tu bases ton économie sur du travail pas cher ? Le développement de la France avec l’époque du charbon et du textile avec des migrants polonais et italiens ? De l’emploi de service avec des personnes venant d’Afrique et du Maghreb ? Notre générosité, nos moyens sont fondés et bâtis aussi via la question migratoire. Le fameux nous dépend aussi de cette question, c’est pour ça qu’aveugle à cette dimension, tu opères une différenciation qui peut paraître d’extrême droite.

    Par ailleurs, c’est sur cette segmentation de la société que travaillent les éditorialistes et politiques cherchant à la mise en oeuvre d’un antagonisme social sur ce sujet.


  • Tu prends un fait divers pour en faire un thème de société, tu fais du moi je connais machin qui dit que bon… c’est toute la rhétorique liée à des raccourcis qui conduisent à avoir une pensée biaisée souhaitée par l’extrême-droite.

    Par contre, clos le débat si tu veux mais je n’ai pas dit que tu étais raciste. J’ai pointé les endroits où tes propos correspondent à des raccourcis et pouvaient être interprétées comme obéissant à des représentations racistes. Ça fait pas de toi pour autant un raciste.

    Je dis souvent des trucs cons, ça fait pas de moi un con. Un peu de nuance ça fait pas de mal, ne sombre pas dans la projection d’une image caricaturale si les propos de ton interlocuteur te déplaisent.





  • La gauche n’a jamais ignoré ce maillon, elle le voit justement comme intriqué dans une chaîne de causalité là où l’extrême droite (et la droite malheureusement aujourd’hui) la considère comme quelque chose d’indépendant et serait une solution magique.

    C’est d’ailleurs l’une des modalités du discours d’extrême droite de faire croire que ce n’est pas une préoccupation de la gauche, la Real politik italienne de Meloni montre d’ailleurs a quel point ce discours est vain (à part des mesures symboliques elle fait pareil que ses prédécesseurs).

    L’image de l’immigré profiteur, ça peut exister mais au regard de es conditions générales de la population migrante, c’est très rare et ça sert surtout d’épouvantails pour masquer la réalité du problème (appauvrissement généralisé de la population et absence de vision à terme). Je tinvite à regarder les rapports IGAS sur le sujet tu verras une réalité qui colle difficilement à tes propos, par exemple ici : https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/134000601.pdf


  • Un crime n’est jamais normal.

    Quand tu vois les dispositifs nationaux d’accueil et les financements de ces derniers, les moyens mis dans la psychiatrie en France et plus précisément ce qui permet de gérer les situations post-traumatiques des gens, quand tu vois l’état aussi des maisons pénitentiaires en France (cf. Rapport défenseur des droits), tu piges que l’immigration ce n’est pas le facteur problématiques, mais un maillon d’une chaîne que les politiques esquivant sciemment gouvernement après gouvernement.

    Par contre, que tu te dises gaucho épris de solidarités et que tu parles de ta pote TS et de ses immigrés, ça me paraît étrange. Quand tu t’occupes de gamins qui ont été violés sur le trajet migratoire, qui doivent tous reconstruire pour avoir un minimum d’humanité, c’est pas sur les ressorts que tu précises où tu focus sur l’injustice (trop bien d’être migrant et de vivre dans un hôtel relais), et encore là c’est light.




  • De mon côté je déplore le manque de capacité d’objectivation des uns et autres dans les rapports de classe. La désertion de la question syndicale en est l’exemple le plus flagrant.

    Tu peux avoir des discours féministes, décoloniaux, écologiques etc, tant que tu te penses pas face à un pouvoir qui cumulent les différents instruments qui façonnent le monde, ben tu sers qu’à aménager l’acceptabilité de ce système fondé sur de la domination sociale.

    Y’a pas de safe zone sous le capital. Et tout seul ou en micro-groupe on se fera toujours défoncer. C’est salement ironique quand on réalise qu’on oeuvre tous à un objectif qui n’est pas le nôtre.





  • C’est un débat très intéressant, ça fait écho au docu sur InoxTag et des réactions de chacun à ce sujet et de sujet : à qui appartient la nature ? La montagne ? La rivière ? Le littoral ?

    Je me construis encore un avis dessus avec en deux extrêmes les pôles suivants :

    • Un environnement n’appartient pas à ceux qui ont la capacité d’y accéder, version mercantiliste,
    • Un environnement n’appartient pas non plus à ceux qui ont l’identité de ce lieu, comprendre ceux qui y sont nées (par chance pas).

    Par contre prendre dans le cas du territoire, par exemple la montagne, prendre soin de la montagne, la laisser être de qu’elle a été avant nous, travailler à en faire découvrir les richesses tout en la préservant, oeuvrer à ce que son accès ne soit pas réserver à une minorité tout en évitant sa surfréquentation etc, c’est ce qui me semble être le véritable défi.

    Perso entre des bergers qui font de l’écobuage et des touristes qui défoncent les sentiers avec des fatbikes mini-motos, je fais pas trop de diff.