Pour les générations d’aujourd’hui, l’école a souvent véhiculé l’idée que dans la langue française, le genre masculin l’emportait sur le genre féminin et que certains métiers n’avaient pas de déclinaison au féminin. Pourtant, au Moyen Âge, le français reposait sur une norme beaucoup plus égalitaire.

  • keepthepace@tarte.nuage-libre.fr
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    11 hours ago

    Une des idées fausses dont je me suis débarrassées ces dernières années a été celle d’une forme de “sagesse de l’évolution des langues”, la croyance que les complexités émergeaient naturellement dans les langues pour des raisons pratiques, même si parfois obscures, et qu’une langue artificielle, comme l’esperanto, ne pouvait pas reproduire toute la complexité dont on aurait forcément besoin à un moment.

    Je crois maintenant sincèrement qu’on peut faire évoluer artificiellement la langue vers quelque chose de plus égalitaire, de plus clair, de plus facile, de plus expressif, par des processus conscients, et que ça devrait être la vraie mission d’un machin comme l’Académie, qui aujourd’hui semble plus vouloir lutter contre les évolutions de la langue que les accompagner.

    Je trouverais ça sympa qu’on tente un ou plusieurs “fork” de la langue.

  • ortaviz@feddit.fr
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    2 days ago

    Et par exemple, bien avant que l’Académie Française ne décide le contraire, le terme “autrice” existait en littérature. Comme quoi la langue figée ça n’existe pas.

    • Niquarl@lemmy.mlOP
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      1 day ago

      Oui c’est d’ailleurs la dernière phrase de l’article ;)

      En 2019 : l’Académie française reconnaît qu’il n’existe “aucun obstacle de principe” à des féminisations comme “autrice” - autrement dit, à faire ce qu’on faisait déjà au Moyen Âge.

      • ortaviz@feddit.fr
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        1 day ago

        Mais ça sous-entend que l’usage du mot autrice est une modification non-neutre de la langue. Alors que c’est l’académie française qui a activement masculinisé le terme par le passé. L’ “obstacle” c’était eux quoi.